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Tunis

                       

La Médina de Tunis

Classée au Patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco en 1979, la Médina est le coeur, l'âme de Tunis.
Elle est organisée selon les normes de la ville arabe traditionnelle, avec sa grande mosquée, ses souks spécialisés, ses quartiers résidentiels.
Trois circuits permettent d'en découvrir les différents visages :
Le premier, indispensable à tout visiteur, est celui des souks et de la grande mosquée.
Les deux autres souvent délaissés par les touristes par manque de temps, vous mèneront dans les quartiers sud  et nord, plus calmes, mais surtout plus authentiques.

Il faut prendre le temps de vous imprégner des bruits, des odeurs de cette superbe Médina, puis de goûter au silence de certaines de ses ruelles, et de prendre le temps de s'arrêter dans un petit café traditionnel pour y déguster un thé à la menthe ou un café.

Vous pouvez trouver ces circuits sur le site du portail de la ville de Tunis avec le lien ci-dessous :
   

Visites guidées Médina de Tunis

             

Carte de la Médina de Tunis

 

La médina de Tunis est située tout au bout de l'avenue Habib Bourguiba et de l'avenue de France. 

Pour y accéder tous les moyens sont bons : les taxis qui vous déposeront juste à l'entrée, le TGM (train local) dont la gare est à 2 kilomètres, le bus, le tramway, ou la voiture... qu'il faudra réussir à garer, le plus facile est de garer la voiture au parking payant Avenue Mohamed V, 750 places et très facile d'accès, gardiennage pour la journée 600 millimes.

Les souks sont organisés en plusieurs "quartiers", ainsi toutes les échoppes d'orfèvrerie sont regroupées, et les poteries ne se mélangent pas aux pâtisseries orientales. 
Le plus simple pour visiter les souks et de s'y rendre le matin (bien qu'il y ait déjà beaucoup de monde).
     
                       

 

              
L'entrée du souk est occupée par les marchands de vêtements, de sacs et de chaussures. 
     
On arrive ensuite vers des boutiques de poterie et de lampes... 

Les marchands sont vraiment respectueux et n'agrippent pas pour nous forcer à rentrer dans leurs boutiques (même "pour le plaisir des yeux"), et il suffit d'expliquer que l'on habite ici et que l'on connaît les tarifs pour que les prix soient divisés par 10... 
Il ne faut pas croire tous les vendeurs ne sont pas aussi courtois, surtout dans les médina genre Sousse, Hammamet, tout dépend de la période de votre séjour, et de leur finance.
                
 

 

                 
Le souk des parfumeurs et des bijoutiers est un de mes préférés bien que je n'y achète jamais rien, mais ils 'y dégage toujours des effluves de musc et de parfums orientaux, dépaysant à souhait les occidentaux de passage ! 
Le souk des épices est aussi un bonheur pour les narines et pour les yeux, avec toutes ses couleurs ; j'y fais régulièrement des achats de thé à la menthe, de cumin et de coriandre.

Une mosquée se trouve au centre du souk, et d'ailleurs juste à côté de celle-ci se trouve un petit magasin de savons, huiles de massage et laits pour le corps faits artisanalement avec des produits naturels.

Il est ensuite difficile de passer à côté des étals de pâtisseries orientales sans craquer, je vous conseille particulièrement les makrouds qui sont des gâteaux aux dattes délicieux, les vendeurs seront toujours ravis de vous faire goûter que vous achetiez ou non.
                     

 

     
De nombreux petits restaurants permettent de manger des côtelettes, du couscous (pour 6 ou 7 dinars soit 3 euros

    
Les souks
( de très nombreux guides de voyage tel que : Le Routard, Michelin, Lonely planet, le Petit Futè, Géoguide, Hachette, etc ... décrivent la Médina en long en large et en travers, avec des plans et parcours déja testés et parfois intéressants et agréables )

Ils s'ordonnent par métiers, autour de la Mosquée Ez-Zitouna, la Mosquée de l'olivier. Célèbre et légendaire, elle connut un tel rayonnement qu'elle supplanta celle de Kairouan, l'un des premiers signes de l'Islam en Ifriqyya et porta même ombrage à celle d' El Azhar au Caire. 
Cette mosquée très ancienne date de 732 mais elle connut par la suite de nombreux ajouts ; chaque dynastie voulant y apporter sa transformation. Au XVIIIe siècle, un soin particulier fut apporté à la rénovation de la salle de prière. Les dernières restaurations datent des années 60. 

Le souk des parfums
Le plus proche de la mosquée, le souk el Attarine se reconnaît par ses étals et ses échoppes qui dégorgent des monceaux d'encens, en feuilles sèches, en terre, en poudre. Tout y est disposé par l'alchimie de l'harmonie. 
Les parfumeurs proposent des essences pures, des bougies, des encens, des cierges simples ou torsadés, décorés de papier glacé rouge, vert ou bleu ; des rangées de fioles et de pyxides disposées sur les étagères des niches ou dans des vitrines de fortune. Marchands et clients sont assis sur des banquettes que couvrent de modestes tapis et que sépare une table rabattable, surface sur laquelle se répandent toutes ces petites merveilles. 

Quant aux herboristes, ils emmagasinent leurs produits bruts ou distillés dans de grandes couffes vannées, des bombonnes recouvertes d'osier, dans des sacs de meunier et dans des jarres. Les touristes ont droit de palper, de toucher, d'essayer de déplier et bien sûr de humer.
 
Le souk de la soie
En suivant la ruelle, cette fois vers l'amont, le souk el Kemache qui se prolonge dans le souk de la laine, est plutôt calme. Des artisans travaillent pour les grands grossistes ou distributeurs car la vente à l'étal ne se pratique plus, sauf à l'occasion de fêtes familiales ou traditionnelles. 

Une nuée d'ateliers s'étire de part et d'autre du dôme, des artisans assis en tailleur ou debout, de l'apprenti au maître, démêlent les toisons, enfilent les fibres, cardent et peignent les écheveaux et les fils, les autres préparent la soie grège, la dévidant et la tirant pour fabriquer le brocart à ramage doré dont raffolent les jeunes mariées. Les hommes aussi en sont friands pour garnir leur burnous ou leur jebba d'été. Des écheveaux de toutes les couleurs sont suspendus sur le fronton des magasins, aux arceaux se balancent les vêtements finis. 

Tout est soie, draperie, tapisserie. En ces lieux, tout est soyeux et l'air y est propre car tout le monde est soucieux du parachèvement. De tels articles appartiennent plus à la noblesse de l'artisan qu'à la richesse du client. Le patron se comporte comme un hôte à l'égard du client indécis. 
Sous la canicule, il vous désaltère par une limonade (citron pressé coupé d'eau avec un zeste de menthe), et par temps doux, vous offre un café turc ou un thé à la menthe fumant. 
Autour de vous, s'affairent des apprentis, pliant et dépliant, roulant et déroulant tapis sur tapis, du plus sobre, le margoum au plus riche, alloucha. De vitrines de bijoux anciens, des armes ouvragées, des boléros, des sarouels brodés', la panoplie est interminable. 

Le souk des orfèvres
Ici, les touristes ne font que passer mais les autochtones y rôdent des heures durant. C'est le défilé permanent de la promise, de sa mère et du fiancé à la recherche d'une parure, prélude obligatoire des unions. Souvent désargenté, le jeune soupirant négociera longtemps le paiement à terme de la parure choisie par la belle-mère. 

Le souk des femmes
Egalement appelé souk Enissa, il était le lieu où se déroulaient les échanges de toute nature. C'est devenu une sorte de friperie qui s'étend entre le souk de la laine et Dar Zarkoun, le marché aux Masques funéraires carthaginois, derrière l'Ambassade d'Angleterre.
 
Le souk el Trouk
Appelé aussi souk des Turcs, il est moins spécialisé que les précédents. On peut y trouver un beau choix de tapis. L'une de ces boutiques dispose d'un agréable toit en terrasse décoré de céramiques et qui offre une belle vue sur l'ensemble de la médina. 

Le souk des chéchias
Le souk des chapeliers, souk ech Chouachia où il règne une euphorie nonchalante, nostalgique, l'expression sereine des artisans qui défie le changement. En enfilade, légèrement incliné, soigneusement pavé, ce souk qui date du XVIIe siècle est serti de loges d'artisans. A la devanture, au bas de la porte, le maître artisan, assis sur une chaise basse, travaille, carde, peigne les chéchias en prenant appui délicatement sur son genou.

Palais et mosquées 

En partant de la Mosquée Ez-Zitouna par la rue Jemaa Ez-Zitouna on passe devant une grande porte cloutée, peinte en jaune, celle de la Bibliothèque Nationale, vieille caserne turque transformée. 
Des manuscrits de grande valeur de l'époque des Hafcides y sont conservés. A rebours, cette rue s'étend vers la ville haute, échoppes, boutiques, bazars animent la promenade à l'ombre des voûtes. Au terme de cette montée sur les dalles d'anthracite polies, se trouve l'entrée de la Mosquée de Sidi Youssef. 

Un léger détour vers souk El-Bey et la perspective s'ouvre sur un minaret octogonal. L'édifice, de forme carrée, est couvert de tuiles vertes vernissées. Il est garni d'arcs outrepassés posés sur des piliers à chapiteaux corinthiens. 

Le tombeau de son fondateur le Bey Youssef, est relié à cet ensemble par une galerie. Ce lieu se distingue par l'enseignement de la méthode du rite hanéfite, legs des Turcs, dont la particularité est l'initiation à l'interprétation et à la tolérance. 
Cette mosquée fut fondée en 1716 tout au début de l'avènement de la dynastie husseinite, héritière des Turcs, les anciens maîtres du pays. Plus de 15 000 croyants se réfèrent à ce rite. 

Une fois dépassée cette côte à l'ombre, l'Hôpital Aziza Othmana était lui aussi, à l'origine, une caserne. 
Dar el Bey, le Palais du gouvernement, se trouve à proximité. Cette ancienne résidence beylicale est le siège du gouvernement tunisien. 
La place de la Kasba, n'est plus qu'un espace désolé flanqué à gauche, de la Mosquée de la Kasba du XIIIe siècle au remarquable minaret, et à droite du Collège Sadiki. Cette institution, destinée à la scolarisation des enfants des familles défavorisées, était devenu, au temps de la lutte pour l'indépendance, la pépinière des intellectuels. Il attire le regard par la galerie ou portique qui anime sa façade. Au pied de cette célèbre institution, la tombe du syndicaliste Farhat Hached. Au carrefour des rues de la Kasba et Sidi Ben Arous s'élève la Mosquée d'Hammouda Pacha construite en 1655 et dans laquelle repose son fondateur. 

Tout proche se trouve le tombeau d'Aziza Othmana, cette princesse qui vécut au XVIIe siècle célèbre pour sa charité. Par la rue souk el Belat on peut rejoindre le quartier sud de la médina et visiter le ravissant palais de Dar Othman du XVIe siècle. 

Ses dimensions modestes et son jardin intérieur en font tout le charme. Le Dar ben Abdallah, un palais du XVIIIe siècle a été aménagé en musée des arts et traditions populaires présentant le mode de vie des familles de la bourgeoisie de Tunis du XIXe siècle. Au Tourbet el Bey reposent les beys de Tunis avec leurs épouses et certains de leurs ministres. Construit au XVIIIe siècle pour la dynastie husseinite, il est entièrement décoré de marbre et de céramiques. 

Par la rue Tourbet el Bey on peut remonter vers le Dar Hussein un des plus beau palais de la médina, aménagé pour le ministre d'Hammouda Pacha. 
Devenu, depuis l'indépendance, le siège de l'Institut national d'Art et d'Archéologie il n'est en principe pas ouvert au public. 
Le visiteur curieux pourra tout de même admirer le patio et sa jolie colonnade. Non loin la Mosquée El-Ksar date du XIIe siècle avec un minaret du XVIIe siècle. Rejoingnez la Mosquée Ez-Zitouna et quittez la médina en descendant la rue Djemaa Ez-Zitouna, jusqu'à la porte de France. 

Dans cette rue, se trouve la première église de Tunis, dédiée à la Sainte-Croix, édifiée en 1662 et aujourd'hui désaffectée. 
Depuis la place de la Victoire, derrière l'Ambassade Britannique, entre la rue des Glacières et la rue Zarkoun, s'étend un marché aux puces où antiquaires, camelots, quincailliers, et pickpockets font bon ménage. 
Sur la place de la Victoire s'élève la Porte de France, estampillée aux armes de la République et qui relie la médina à la ville moderne.
    
           

      

                                                           
                            

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