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La Tunisie

         

     
La vannerie, un artisanat préservé.
Traditionnellement, les Tunisiens faisaient un grand usage des nattes dans les Mosquées, les Zaouïas et les maisons.
         

   
Pour se protéger de l'humidité et du froid de l'hiver, on recouvrait les sols de nattes jaunes unies et les bas des murs de nattes colorées à motifs géométriques.

Après quelques années difficiles qui ont fait les beaux jours des produits synthétiques, la vannerie connaît heureusement un nouvel engouement de la part des Tunisiens.

Les artisans vanniers proposent de très grandes variétés de nattes pour répondre à la demande des Mosquées, de plus en plus nombreuses à préférer ce matériau naturel., mais surtout à la demande de particuliers et des touristes occidentaux.

Les Nattiers de Nabeul ont la réputation de fabriquer des nattes dont la finesse des motifs peut parfois rivaliser avec celle des tapis.
Ils utilisent les joncs de qualité qui poussent dans la région de Gafsa, Kasserine, Sidi Bouzid.

   
Après la coupe, les tiges, qui peuvent atteindre des hauteurs de 3 ou 4 mètres, sont méticuleusement triées et réservées à des usages différents selon leur qualibre  et leur qualité.

Les joncs fins et blancs servent à la fabrication d'objets usuels, tel que : set de table, paniers, corbeilles, nattes.
Tandis que les joncs gros et mouchetés, teints en bleu, noir, rouge bordeaux, brun ou vert, sont utilisés pour la création de superbes nattes.

   

 

Les steppes tunisiennes du centre du pays, les oasis du sud et les oueds produisent une végétation que les artisans ont su transformer et utiliser. 
L'alfa, les feuilles de palmier, le jonc et l'osier sont devenus des matières premières pour le développement de cet artisanat. 

Le jonc vert (smar) se récolte entre la mi-juin et la fin juillet dans les sebkha et sur les bords des oueds aux environs de la ville. 
Sa préparation pour le tissage nécessite de multiples travaux que le nattier effectue avec l'aide de ses ouvriers ou de sa famille. 
Il faut sécher soigneusement le jonc a l'abri de la pluie, le trier, le teindre de différentes couleurs afin de constituer le stock nécessaire a l'année.

Autrefois, seules les couleurs végétales étaient employées dans la teinture du jonc. Les tons obtenus, uniquement le rouge et le noir, étaient doux au regard, résistants à la lumière et au frottement. La garance et l'écorce de la grenade étant devenues rares et onéreuses, le nattier recourt a des couleurs chimiques.
 

On fabrique à Nabeul des nattes en jonc et des nattes en alfa. 
Ces nattes sont de véritables tissus dans lesquels la chaîne est formée par des fils très forts ou par de petites cordes, tandis que la trame est constituée par des fibres végétales de jonc ou d'alfa. Ces fibres ont souvent colorées (vert, rouge, violet, noir, brun ou vert) et les ouvriers, en combinant les fibres naturelles avec les fibres colorées, obtiennent ainsi les dessins les plus variés.
Ils sont d'une grande dextérité; ils travaillent accroupis, le métier étant tendu horizontalement devant eux à peine surélevés du sol; c'est avec leurs doigts qu'ils font passer les fibres de la trame entre les fils de la chaîne, les doigts jouant ici le même rôle que la navette dans un métier ordinaire. 

  

            

     

    

                  

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