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Avec ses petits cubes de couleurs (tesselles)
soigneusement jointent sur un mortier, la Mosaïque a fait descendre au
sol les grands panneaux peints qui ornaient les murs des riches demeures
Grâce à des cartons qui circulaient d'une rive à l'autre de la
Méditerranée , les ateliers de mosaïstes avaient à leur disposition
une large gamme de modèles.
L'Art de la Mosaïque n'est sans doute pas né en
Tunisie comme l'avancent certains spécialistes. Même si une tradition
artisanale a pu se perpétuer, la mosaïque tunisienne doit tout à Rome.
C'est avec la colonisation romaine et le développement d'immenses
exploitations agricoles que s'est développé une classe de bourgeois
enrichis par l'agriculture et le commerce qui voulurent traduire dans le
luxe de leurs maisons l'opulence de leur train de vie.
Ils commandaient aux nombreux ateliers installés dans les cités
portuaires de somptueux panneaux illustrant les grands thèmes de la
culture gréco-romaine, dieux et déesses, scènes empruntées à la
poésie ou au théatre.
Plus que tout, les riches romains de Tunisie se délectèrent de la
représentation de leur propre réussite : magnifiques demeures, scènes
de la vie des champs, dattes, raisins, olives, jeux du cirque qu'ils
offraient à leurs concitoyens. Ces nouveaux thèmes imposèrent aux
artistes de se détacher des modèles classiques pour puiser leur
inspiration dans l'observation de la réalité.
Les natures mortes constitues l'un des thèmes privilégiés des
mosaïstes de Tunisie, ce sont soit des xenias, où l'on voit disposés
gibier, fruits, légumes, soit des jonchées, parterre de nombreuses
espèces végétales et florales qui s'entremêlent librement sur le sol,
comme jetées au hasard .
La mythologie fournit un répertoire inépuisable de scènes : Dionysos,
les dieux marins, Neptune, Océan, les fonds marins, les amours divines.
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